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Savéol s’associe à EDF pour sa transition énergétique

Pierre-Yves Jestin, président de Savéol et Gurvan Falc’hun, directeur général délégué aux énergies de SILL Entreprises ont signé avec Nelly Recrosio, directrice du marché d’affaires EDF un partenariat pour accélérer leur transition énergétique.

La coopérative Savéol et le groupe laitier SILL Entreprises ont signé un partenariat avec le Groupe EDF pour réduire et décarboner leurs consommations énergétiques.

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À l’occasion du Salon de l’agriculture, la coopérative bretonne Savéol et le groupe laitier SILL Entreprises se sont associés avec le Groupe EDF pour optimiser et décarboner leurs consommations d’énergies.

Signé le 26 février 2024 sur le stand de la coopérative Savéol, en présence de Thierry Gallou, nouveau directeur de la coopérative depuis février 2024, ce partenariat doit permettre d’accélérer la transition énergétique de Savéol et du groupe laitier.

La coopérative a également fait part de ses perspectives pour l’année 2024, après une production en léger recul sur l’année 2023.

Mieux maîtriser les consommations énergétiques

Alors que la coopérative Savéol et SILL Entreprises travaillent déjà ensemble sur les enjeux énergétiques et de décarbonation depuis l’année 2020, ce partenariat avec le groupe EDF va renforcer leur ambition de s’engager pour une agriculture plus durable et résiliente.

Il doit permettre d’analyser les consommations énergétiques de chacune des entreprises, afin de mieux maîtriser la consommation et guider les stratégies de décarbonation. Par des modèles prédictifs de consommation, différentes solutions de production de chaleur renouvelable seront étudiées pour correspondre aux besoins des producteurs.

Décarboner la production à 50 % d’ici 2030

« On en attend beaucoup sur ce partenariat », affirme Pierre-Yves Jestin, président de Savéol, lors de sa signature. Si aujourd’hui déjà 20 % des besoins en énergie sont couverts par les énergies renouvelables, l’ambition affichée par la coopérative Savéol est de décarboner sa production à 50 % d’ici 2030, par rapport à l’année 2021. À plus long terme, la coopérative souhaite que 100 % des besoins en chaleur des serres de ses producteurs soient couverts par les énergies renouvelables en 2050.

Produire de la chaleur à partir de la géothermie, de la biomasse, du biogaz, ou de solutions photovoltaïques figure parmi les solutions étudiées. « On pourrait imaginer demain récupérer une partie de la chaleur [des usines SILL], pour chauffer les serres », développe le président de Savéol.

De son côté, Gurvan Falc’hun, directeur général délégué aux énergies de SILL Entreprises précise que des projets de méthanisation seront lancés en cours d’année, envisageant de « pourquoi pas réinjecter le biogaz aux serristes ».

Relever les nombreux défis de l’agriculture

Le président de Savéol a également présenté les grands enjeux de la coopérative bretonne pour l’année à venir.

Au-delà de l’optimisation énergétique et de la stratégie de décarbonation, Pierre-Yves Jestin souligne le défi de l’efficacité économique pour les maraîchers, rappelant qu’il s’agit d’un « métier pas simple, fait d’aléas ». Autre challenge, celui d’introduire et continuer d’intégrer les nouvelles technologies dans la filière.

Pour compléter cette liste d’enjeux, le président de Savéol tient également à poursuivre le travail engagé par la coopérative pour préserver l’environnement, participer à la souveraineté alimentaire et rendre plus attractif les métiers de la filière.

Justifiant leur présence au Salon de l’agriculture par « la volonté d’expliquer » leur métier, les représentants de Savéol désirent communiquer en toute transparence sur leurs modes de production et les moyens mis en place pour relever les défis du monde agricole.

Une production 2023 en léger recul

L’année 2023 s’est conclue avec un volume de production en léger repli, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 1 % sur un an. De fait, la production de tomates en 2023 a atteint 70 000 tonnes, une diminution qui s’explique par différentes raisons selon le président : « des problématiques sanitaires, mais aussi un contexte météorologique qui a entraîné une certaine baisse de volume ».

Concernant les fraises, 2 800 tonnes ont été commercialisées au cours de l’année 2023, soit « un parcours plutôt bon tout au long de la saison malgré des difficultés à terminer », avec des températures assez élevées en Bretagne.

La production biologique a représenté 1 200 tonnes de fruits et légumes en 2023, ajoute le président de Savéol, soulignant le succès des tomates bio.

Si Savéol rassemble principalement des producteurs de tomates et de fraises, « un peu plus de 2 000 tonnes de concombres » ainsi que 300 tonnes de poivrons ont été commercialisés par la coopérative en 2023. La filière poivrons devrait notamment voir sa production augmenter pour atteindre 800 tonnes sur l’année 2024, une filière « en développement », déclare Pierre-Yves Jestin.

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